Immobilier

10/12/24

L'avenir des investissements immobiliers de bureaux en Europe d'ici 2025

L’étude de Wüest Partner France arrive à point nommé pour alimenter les discussions du Salon SIMI. Investisseurs, promoteurs et gestionnaires d’actifs y débattront des tendances émergentes et affineront leurs stratégies pour 2025. 
 

L’une des grandes leçons de cette analyse est l’importance de ne pas se limiter aux capitales traditionnelles comme Paris ou Londres, mais de se tourner vers des villes bénéficiant d’un momentum favorable, à l’image d’Amsterdam, Munich ou Manchester.

 

L’ étude exclusive de Wüest Partner France éclaire les grandes tendances de l’investissement dans l’immobilier tertiaire en Europe. Cette analyse, fondée sur 13 critères rigoureux appliqués à 18 métropoles européennes, offre un panorama détaillé des marchés les plus prometteurs pour les bureaux en 2025. Si certaines villes, comme Amsterdam, dominent le classement, d’autres, dont Paris, peinent à séduire les investisseurs.

 

Amsterdam : un leader incontesté
En tête du classement, Amsterdam s’impose comme la métropole la plus attractive pour l’investissement dans les bureaux. Sa performance repose sur plusieurs atouts majeurs : une prime immobilière nettement supérieure à la moyenne des dix dernières années, un sentiment de marché très positif et une économie locale en pleine santé. Cette combinaison attire des investisseurs à la recherche de rendements compétitifs et de valorisations prometteuses.
Avec des rendements élevés et une dynamique de marché favorable, Amsterdam illustre parfaitement l’intérêt de diversifier les portefeuilles immobiliers en Europe, au-delà des grandes capitales traditionnelles.

 

Paris : un recul inquiétant au classement
Malgré son rôle historique de place forte européenne, Paris ne se classe qu’à la 15e place de l’étude, juste devant Londres, mais loin derrière des villes comme Munich, Manchester ou Berlin. Plusieurs facteurs expliquent ce recul :
1. Des rendements faibles : Le taux « prime » plafonne à 4,0 %, rendant Paris moins compétitive par rapport à des métropoles où les rendements sont plus attractifs.
2. Une hausse des taux de vacance : Notamment en périphérie du Quartier Central des Affaires (QCA), ce phénomène affaiblit l’attractivité de la capitale.
3. Des prix toujours élevés : Malgré des corrections récentes, le marché parisien reste difficilement accessible pour de nombreux investisseurs.
Cependant, tout n’est pas perdu pour Paris. Le marché locatif dans le QCA demeure solide, avec des loyers parmi les plus élevés d’Europe. Ces éléments constituent des points d’appui pour la capitale, même si une meilleure compétitivité sera nécessaire pour retrouver son rang.

 

Munich et Manchester : des challengers sérieux
Derrière Amsterdam, Munich et Manchester occupent respectivement la 2e et la 3e place. Ces métropoles se distinguent par des perspectives de reprise et des rendements attractifs, renforcés par des corrections significatives ces dernières années. Berlin et Madrid complètent le groupe des villes bénéficiant d’un moment favorable, offrant ainsi des alternatives solides pour les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille.

 

Un indicateur clé : le « sentiment de marché »
L’un des aspects innovants de l’étude repose sur l’introduction du « sentiment de marché », un indicateur stratégique développé par Wüest Partner. Cet indice synthétique combine deux méthodologies principales : l’analyse de publications sectorielles d’acteurs majeurs comme CBRE ou Savills, et l’utilisation de l’intelligence artificielle (NLP) pour identifier les tendances dominantes.
Grâce à cet outil, des marchés comme Amsterdam ou Zurich se démarquent par une forte confiance des investisseurs, tandis que Paris ou Berlin apparaissent plus incertains. Ce sentiment reflète non seulement les performances actuelles des métropoles, mais aussi leurs perspectives à moyen terme.

 

Une Europe en mutation
Alors que les taux d’intérêt devraient amorcer une baisse en 2025, le marché des bureaux en Europe offre des opportunités variées. Les investisseurs devront naviguer entre des métropoles établies, comme Paris, et des challengers dynamiques qui promettent des rendements supérieurs. Cette étude met en lumière un paysage immobilier en pleine évolution, où l’attractivité des villes se redéfinit selon des critères toujours plus sophistiqués.